Le réchauffement climatique et les efforts de la communauté internationale

L’été 2021 est un été marqué par les catastrophes naturelles, ces dernières ont pris lieu partout dans le monde et ont causé de graves conséquences économiques et sociales. Les tempêtes, les inondations, les vagues de chaleur et les phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique sont devenus de plus en plus nombreux. 187 114 est le nombre d’incendies relevés dans le monde le dimanche 8 août, ce chiffre est aujourd’hui le nouveau record de feux que la planète a connu en une journée seulement. Cela est un signe avant-coureur pour les États pour doubler leurs efforts et mettre en place des actions face à l’urgence climatique. 

Les premiers efforts internationaux pour combattre cette problématique se traduisent par l’approbation de deux documents clés : la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de 1992 (entrée en vigueur en 1994). C’est le premier texte international sur la protection de l’environnement à reconnaître l’existence du changement climatique. Le deuxième document est le protocole de Kyoto de 1997 (entré en vigueur en 2005), il a été ratifié par presque tous les pays (les USA faisant exception). Grâce à ce dernier, les pays se sont engagés à réduire leurs émissions annuelles de Carbone dans un minimum de 5,2%.

À la suite de la signature du protocole de Kyoto, plusieurs conférences ont pris place, à l’instar de la Conférence de Copenhague de 2009 sur les changements climatiques dans laquelle des Parties à la Convention ont communiqué leurs engagements volontaires de réduction ou de limitation des émissions de GES ; Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2011 qui a été marqué par la “Plateforme de Durban” proposée par l’Union européenne pour préparer un accord post-2020 qui a pour but de maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale en dessous de 2 °C ou 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels. En 2015, lors de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique, les parties sont parvenues à un accord historique pour lutter contre le changement climatique et accélérer et intensifier les actions et les investissements nécessaires à un avenir durable et à faible émission de carbone. Il s’agit de l’accord de Paris sur la protection de l’environnement. Cet accord est universel, juridiquement contraignant. Il comprend le principe de responsabilité différenciée selon leurs capacités et degré de développement. Il vise aussi à réduire les émissions des GES et maintenir le réchauffement climatique sous la barre 2°C. 

Depuis, les États-Unis se sont retirés mais l’Union Européenne, elle, a réitéré ses obligations envers cet accord et ne l’a jamais quitté. Sa position est très favorable en termes de coopération internationale écologique et environnementale. L’Union Européenne a toujours incité tous les pays à s’engager en termes de lutte contre le réchauffement climatique et de développement durable. C’est un leader mondial qui a fait des progrès considérables dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, qu’elles soient mesurées par personne, par unité de PIB ou par l’utilisation de sources d’énergie renouvelables.

Si on parle d’actualité, la Commission Européenne a adopté en Décembre 2019 Le “Green Deal” qui est un ensemble d’initiatives politiques dont l’objectif global est de rendre l’Europe climatiquement neutre en 2050 ; parmi les mesures prises on retrouve la fermeture des centrales électriques alimentées au charbon, la mise en place d’une taxe sur le kérosène pour les vols et l’interdiction des moteurs à essence.  Par ailleurs, le 10 mars 2021, le Parlement européen a voté en faveur d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM). Le champ d’application des mesures politiques décrites dans le Green Deal s’étendra donc bien au-delà des frontières de l’UE, y compris aux pays en développement et au reste du monde. Le (CBAM) s’agirait essentiellement d’une taxe qui vise à égaliser la situation des entreprises européennes et les entreprises qui exportent vers l’Europe du point de vue de l’émission du carbone.  Elle concerne les secteurs suivants : Les secteurs du ciment, de l’acier et de fer, de l’aluminium, de l’engrais et de l’électricité, car ces secteurs représentent 170 millions de tonnes d’émissions importées, d’après le cabinet Icis. Ce mécanisme ambitieux fait cependant face à quelques critiques : premièrement, parce qu’il n’inclut pas tous les secteurs. Deuxièmement, il n’est pas cohérent avec les accords de Paris, car dans ce dernier il est noté que les pays en développement devaient avoir plus de latitude et plus de temps pour modérer leurs émissions de carbone. Dernièrement, on risque de passer d’un système commercial qui est relativement libre, ouvert et cohérent à un système qui devient très arbitraire et qui dépend énormément des calculs faits par différents pays.

En guise de conclusion, nous avons pu remarquer une réelle évolution de la Communauté internationale quant à la question de l’environnement. Pourtant, malgré tous les efforts fournis de la part de la communauté internationale, le réchauffement climatique persiste toujours et demeure l’un des plus grands problèmes géopolitiques auxquels le monde doit faire face. Celui-ci aggrave l’instabilité sociale et politique, et accentue les phénomènes migratoires (les réfugiés climatiques), et menace aussi les droits de l’homme notamment dans les pays les plus vulnérables. La communauté internationale arrivera-t-elle un jour à mettre fin à ces problèmes environnementaux en mettant en place une solide politique internationale ?

Sources:

https://www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-economique-2012-3-page-295.htm

https://www.policycenter.ma/sites/default/files/PB-21-21-Dadush-FR.pdf

https://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4421#tocto1n3

https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/climate-change/eu-climate-action/

https://matheo.uliege.be/bitstream/2268.2/5311/3/00.%20Final%20One%20ok.pdf

About the author:

Souad Elkhaili is a 20 years old Moroccan student. She is currently pursuing a bachelor’s degree in International Relations at Mohamed VI Polytechnic University, and spending her exchange semester at Science Po Aix in France. She has a vast interest in geopolitics and law. Souad is extremely motivated and devoted to constantly develop her skills and to grow professionally in order to become a Moroccan diplomat whose goal is to be a part of a multinational organization willing to help women around the world, specifically in miner regions, and make their voice heard.

Previous
Previous

Spirituality Behind Female Power and Leadership

Next
Next

Cybercrime in Argentina